Syndicat Force Ouvrière du Casino Enghien

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Blocage des négociations: courrier FO au DRH

Enghien les bains le 25/11/2011

 

 

Monsieur le Directeur des Ressources Humaines,

 

Nous tenions à faire le point, à froid, sur la réunion du 21 Novembre 2011, portant sur la négociation du protocole préélectoral, l’e-vote et de manière plus générique, sur la manière dont est dirigé le dialogue social au sein de la SEETE.

 

Nous ne pouvons que déplorer la manière dont vous menez les débats, et ceci sur deux points précis que sont votre attitude générale, ainsi que  l’aspect sérieux et loyal des négociations.


Aujourd'hui, les différentes réunions d'instance représentatives du personnel (CE, DP, CHSCT) ou de négociation (NAO, E-vote, protocole pré-électoral..), se traduisent bien souvent par des crises de colère de votre part, rendant le discours inaudible, dés que les débats ne vont pas dans le sens que vous désirez.


Ainsi, nous devons faire face à des provocations permanentes, dés lors que nous avançons des arguments car vous êtes systématiquement dans une logique tendant à  niveler les droits des salariés par le bas, par le biais de propositions à minima, ou en nous déclarant que si les AT étaient inclus aux absences prises en compte dans le cadre de la prime d'intéressement aux pourboires, "les salariés se jetteraient volontairement dans les escaliers".


Nous pourrions rajouter d'autres éléments fortement préjudiciables au climat social de l'entreprise telles les attaques personnelles systématiques, les menaces à peine déguisées, la rupture intempestive des négociations, l'absence totale de réponse à nos différents courriers, ou le fait que vos propositions soient bien souvent définitives et de fait impossible à amender.


Force Ouvrière, n'a pas cette conception du dialogue social, et tient à réitérer son attachement à un véritable dialogue social, fondé sur le respect de l'opinion des autres. Nous ne voyons pas la Direction comme un adversaire, sur lequel il faille "taper". Non, nous vous considérons comme un interlocuteur légitime de la construction sociale de notre entreprise. Certes, nous aurons des divergences de point de vue, mais qui ne doivent en aucun cas laisser place au schéma actuel, où votre attitude témoigne d'un manque de respect évident, quant à nos propositions et nos représentants.

Il faut aujourd'hui véritablement renouer le fil d'un dialogue constructif. En ce sens, nous avons introduit de nombreuses propositions de texte écrites (ce qui n'est pas le cas de toutes les Organisations syndicales), dans le cadre des NAO (abandon d'un pourcentage de reversion à 25%, 1,7% d'augmentations en lieu et place des 1,5% proposés, prime de transport, GPEC...........) qui attendent encore débat et réponse de votre part.

Concernant l’E-vote, nous avons toujours montré notre intérêt pour ce procédé, mais vous ne pouvez nous taxer de vouloir sécuriser la méthode, surtout dans une entreprise où la contestation des élections professionnelles est la norme. Vous avez notamment bloqué sur l'alerte que nous avions proposée, sur les adresses IP externes. Sachez que ce point fait partie intégrante de la négociation, et est suspendu à l'équilibre des accords relatifs à la mise en place du processus électoral. Rien n'est figé, si tant est que vous ne soyez pas sur une position de type: "C'est le Code du Travail, et puis c'est tout !).


Pour mémoire, si nous devions nous borner aux minima du code du travail, il n’y aurait plus lieu de mettre en place des conventions collectives, des accords d’entreprise... De plus le code du travail prévoit, malgré le côté « figé » que vous voulez lui donner, dans de nombreux articles, des négociations au sein de l’entreprise : Travail des séniors, Pénibilité, Organisation du travail, Egalité professionnelle, Négociation obligatoire,...

 

Mais peut-être avez-vous, votre propre définition du mot « négociation »  et que cela signifie juste pour vous, de se mettre autour d’une table et de valider vos seules propositions ?

En conséquence, nous vous demandons de revenir à la table des négociations que vous avez rompues, et de remettre en route, dans les plus brefs délais, de réelles négociations qui sont à ce jour suspendues. C'est l'intégralité du personnel qui est pris en otage d'une situation, que Force Ouvrière n'a jamais voulu.


La balle est aujourd'hui dans votre camp.

 

En l'attente de votre réponse, Veuillez agréer, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

 

 

L'équipe Force Ouvrière



28/11/2011
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