Syndicat Force Ouvrière du Casino Enghien

Syndicat Force Ouvrière du Casino Enghien

Edito d'Avril 2009: Voir le syndicalisme autrement !

 

Mes Chers Camarades,

 

Depuis des années F.O travaille sur Enghien les bains pour l’amélioration des conditions de travail de l’intégralité des personnels de la SEETE. Nous pourrions, entre autre, citer l’énorme avancée sur l’application de la Loi Evin, et le passage en interdiction totale de fumer, qui protège chacun d’entres vous, à l’exposition de substances cancérogènes.

 

Notre philosophie

 

Pour nous tous les employés de la SEETE, doivent être traités sur un pied d’égalité, bénéficier des mêmes textes applicables et être intégrés sous le régime de la Convention Collective des Casinos. Cette philosophie Force Ouvrière s’imprègne du constat que nous faisons tous partie d’une même entreprise et d’un même secteur, sans la moindre distinction d’appartenance à une filière métier, que nous venions des Jeux traditionnels, des machines à sous, de l’hôtellerie restauration, de la sécurité, des services administratifs ou autres. D’ailleurs, nous n’avons pas hésité à placer certains candidats issus de ces services en poste éligibles, en tête de liste, lors des dernières élections professionnelles. Chez nous, point d’exclusion car il n’y a pas d’employés de seconde zone, seulement des employés unis sous la bannière des casinos. Certes, les employés de Jeux traditionnels bénéficient de conditions plus avantageuses, mais ce n’est que le fruit de l’histoire et de l’ancienneté de cette profession. Aujourd’hui, nous désirons protéger farouchement ces acquis, tout en élargissant leur bénéfice au  plus grand nombre.

 

Le besoin de s’inscrire dans un dialogue social constructif

 

Syndicalement parlant, nous nous sommes toujours positionnés sur le segment d’un syndicalisme Libre et indépendant, en dehors de toute influence extérieure et de tout sectarisme, fondé sur la revendication de propositions constructives.

De plus en plus, nous nous retrouvons confrontés à un syndicalisme stérile de toute proposition, qui dénonce mais ne propose pas. Mais il ne suffit pas d’être contre, car résister, c’est aussi construire l’avenir.  Dés lors que toutes les voies de négociation échouent, le rapport de force est alors,  avec la grève, l’ultime solution et le dernier recours. Nous n’hésiterons pas à utiliser ce droit, à condition que toute forme d’avancée négociée soit définitivement perdue. Nous ne déposerons aucun appel à la grève inconsidéré, sur des négociations en cours, et sur lesquelles nous avons obtenu gain de cause (même si la mise en place de l’accord traîne un peu en longueur), ou si le Directeur arbore une cravate rose, comme le fait actuellement la CGT à Enghien. Ce serait faire offense à l’essence même du syndicalisme, mettant en péril notre crédibilité ainsi que les catégories de personnels fragiles tels les CDD ou autres. D’ailleurs l’extrait du Procès verbal de la réunion NAO « Jeux traditionnels » du 16 Mars 2009, vous permettra de juger par vous-même des propositions constructives faîtes en Interne, et de l’implication de chaque syndicat:

 

Pour FO:

1) Augmentation de la garantie: 1,35% soit 91, 47€
2) Redistribution des pourboires: passage à 100%
3) Prime de 50% des dépassements constatés entre les pourboires    budgétés et les pourboires réalisés
4) Création d'un contrôle aux entrées au salon des princes
5) Entretien annuel obligatoire pour les salariés non promus
6) Application de l'art 24 de la CCN
7) Commentaire sur la proposition de la Direction relative à la prime de réversion: FO demande à la Direction de ne pas se baser sur un % global mais plutôt sur l'absentéisme individuel tel qu'il l'a été fait pour les hors état 3 l'année passée.

Pour la CFDT:
Attend les propositions concrètes de la Direction pour faire celles de la CFDT

Pour la CGT:
Va réfléchir sur les propositions de la Direction

Pour la CGC:
les propositions faites sont celles de l'année dernière. Si la CGC n'était pas d'accord l'année dernière, elle ne le sera pas non plus cette année.



L’émergence d’un syndicalisme de coopération avec le patronat, au détriment des intérêts des salariés

 

Une autre tendance à la mode, est la coopération constante avec le patronat, s’apitoyant sur la baisse du produit brut des jeux, sur la crise économique. D’ailleurs, certaines organisations syndicales n’ont jamais caché leur volonté manifeste d’aider les patrons, et ce au détriment de l’intérêt même des salariés de la branche :

« Extrait de la commission paritaire mixte des 17 et 18 Septembre 2008 »

Mme OUAZ (CFDT).- Monsieur DECOUTERE, quelle est votre stratégie ? Vous devez en avoir une. Quelle est votre réflexion pour améliorer la situation ? Avez-vous des pistes au niveau du gouvernement ? Avez-vous des pistes pour augmenter les salaires ? Avez-vous besoin de notre aide ? Nous pourrions vous aider à faire des courriers à notre Président, afin de libérer des fonds pour donner du pouvoir d’achat à nos salariés. La réflexion intelligente consiste à se demander comme nous pouvons nous aider mutuellement pour avoir une stratégie. Le résultat commun serait que nos salariés ne souffrent pas.

 

M. DECOUTERE (DRH Groupe Barrière).- Madame OUAZ, je n’ai pas compétence pour répondre à votre question. Néanmoins, je note votre proposition pour aider la profession auprès des instances publiques.

 

La traduction de cette volonté manifeste d’aider le patronat à augmenter ses recettes au détriment des intérêts propres aux salariés, prendra forme notamment dans le cadre de la déclaration commune entre les syndicats patronaux et la CFTC, CFDT et CGC

-          Déclaration commune (version intégrale)

Dont les grands axes sont :

-          La légalisation des jeux sur Internet

-          La mise en place de tous les jeux traditionnels en version électronique

-          La possibilité offerte aux casinotiers de procéder à des ouvertures décalées entre les MAS et les jeux, allant même jusqu’à envisager une activité saisonnière

-          La dérèglementation totale d’implantation de nouveaux jeux

-          L’assouplissement de la fiscalité imposée aux casinos

 

Rien dans ce texte n’est destiné à améliorer les conditions de travail et de rémunération des salariés de la branche, pire, c’est la déstructuration complète de nos métiers et l’instauration d’un libéralisme absolu, néfaste aux travailleurs. Un véritable fléau, qui aboutira inéluctablement à des gels de salaires, licenciements et autres détestables pratiques. D’ailleurs les effets commencent à se faire sentir, et le Groupe Partouche a déjà essayé de modifier les rythmes d’exploitation du Casino de Port Barcarès, en prévoyant de ne plus l’ouvrir que durant l’été.

Mais la dualité de ce discours tenu par certaines organisations syndicales, va bien au-delà des modifications règlementaires et s’exprime dans tous les aspects du dialogue social, ayant une incidence sur les augmentations de salaire de la Branche. Alors même que les Syndicats patronaux proposaient une misérable revalorisation de 0,5% des salaires, la CFTC et la CFDT s’indignaient lors de commission paritaire mixte des 17 et 18 Septembre 2008 :

M. ALBERT (CFTC).- On est dans un marasme, mais ce n'est pas une raison pour annoncer 0,5 %. Il faudrait que vous preniez le temps de réfléchir. Vous auriez dit que la NAO était gelée, j'aurais essayé de le comprendre. Annoncer 0,5 % va mettre le feu dans certaines entreprises.

 

Mme OUAZ (CFDT).- Il m'a fallu un moment pour comprendre comment vous pouviez, messieurs, proposer 0,5 %. Même le gouvernement s'inquiète de salaires aussi bas. L'année dernière, il n'y avait pas d'augmentation. Vos chiffres ne sont certainement pas à la hauteur de vos attentes. Remettez-vous en question ! Pourquoi faire subir aux salariés cette précarité ?

Je sais que c'est un discours que vous ne voulez pas entendre. Ce qui compte pour nous, syndicalistes, c'est que l'entreprise vive. Ne croyez pas que nous sommes contre vous en permanence, c'est faux. Si l'entreprise vit, les salariés vivent, les syndicalistes vivent!

 

Mais l’indignation ne fut que de courte durée. Les nouvelles grilles des minimas conventionnels signées par la CFDT et la CFTC, mettent en place  la plus faible revalorisation jamais signée dans la branche, surtout pour les niveaux 3 et supérieurs. Ceux-ci n’augmentant en effet que de 0,5%, proposition initialement rejetée avec véhémence par les signataires.

 

Nous ne nous inscrirons jamais, dans ce syndicalisme grégaire et passéiste, qui dit tout et son contraire et qui trahit la confiance des salariés, dont nous sommes tous les dépositaires.

 

Pour un  syndicalisme participatif qui consulte et se nourrit de votre opinion

 

L’histoire syndicale d’une entreprise, ne peut se faire sans les principaux intéressés, Vous les salariés. Ainsi va la Liberté, qui se nourrit des avis de chacune de ses composantes. C’est pour cela que nous mettons à votre disposition une véritable tribune Internet,  qui vous permettra :

-          De vous informer des dernières avancées sur les négociations en cours ou propositions de la Direction

-          De vous forger votre intime conviction, en dehors de toute ingérence extérieure

-          De faire entendre votre voix par le biais de sondages

-          De défendre vos positions dans le cadre d’un véritable débat démocratique

 

Voici en substance notre vision de l’entreprise, et de ce que doit être un véritable syndicalisme, dédié à la défense de vos droits. L’existence d’un syndicat puise sa Force :

Ø  Dans le respect de vos opinions et revendications,

Ø  Dans son approche constructive, pour construire, ensembles l’avenir,

Ø  Dans la défense de tous les salariés, en dehors de toute forme d’exclusion,

Ø  Dans un fonctionnement Démocratique.

 

C’est pour cela que le syndicat Force Ouvrière du Casino d’Enghien, s'est fixé comme objectifs de promouvoir un progrès social durable, de lutter contre toutes les formes d'exclusion, de participer activement à la construction d'une SEETE plus sociale, de défendre l'emploi et la Dignité des personnes dans notre entreprise.

 

Ni adepte du refus systématique et d’une politique d’obstruction, ni soupçonnable de complaisance à l’égard du patronat,  Force Ouvrière est bien décidée à faire entendre sa voix, à démontrer sa différence :

 

   - En privilégiant le dialogue et la négociation pour faire aboutir les revendications de ses adhérents, pour faire progresser son projet syndical.

 

 

« Une vie heureuse est Impossible sans la Sagesse, l’Honnêteté et la Justice, et celles-ci à leur tour sont inséparables d’une vie heureuse. Epicure »

 

 

TIRAT Jean-Christophe et l’équipe Force Ouvrière

 

 

TIRAT Jean-Christophe et l'équipe Force Ouvrière



08/04/2009
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